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L'Histoire de l'Abomination :


EldoLudo

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I. Introduction :

 

« Abomination », tel est son nom. Elle ne l'a pas choisi, la vie en a fait ainsi. Elle est née avec le don, elle devra mourir avec...

 

Personne n'est vraiment convaincu du lieu réel de sa naissance, il apparaît cependant que des légendes se sont forgées dans les éclats de ruisselantes prédictions.

 

D'aucun ne peut s'aventurer à croire que cela n'est pas possible.

 

Dans les confins de l'espace, elle est attachée par 4 laisses métalliques ancrées sur des piliers se raccordant au niveau de son cou.

 

Au demeurant, dans cette chambre lugubre, sombre et ténébreuse, certains finissent par l'appeler « l'Oracle ».

 

Les visiteurs amers de souvenirs mais dans le désir secret et prolifique de connaître l'avenir viennent nombreux.

 

C'est ainsi qu'un dessein facétieux s'amuse à marteler notre jeune héroïne dans les trépas des profondeurs. Car la richesse de sa connaissance a un prix. La balance de la vie, de la mort.

 

C'est pourquoi il est utile de maintenir l'équilibre des sens, l'équilibre de la force...

 

Cachée par de somptueux voiles ornés de couture d'or, longs cheveux soyeux s'ondulants sur la perfection de son corps, soupçon d'innocence et sourire vengeur : Elle n'accorde pas d'importance au bien comme au mal.

 

Elle donne aux voyageurs un cadeau dangereux. Un cadeau que l'essence même de la galaxie refuse d'offrir...

 

D'aucun ne se souvient de ce jour glorieux, où l'Abomination appelée à devenir l'Oracle, a prédit la fin d'une vie. La fin de la votre peut-être ?

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II. Partenaire de l'ombre :

 

« La pièce était spacieuse et ronde. Au milieu un lit de bonne facture. Des voiles noirs souvent très opaques cachaient l'esprit de ce lieu.

 

Allongée sur son matelas et enroulée dans sa couverture de laine, elle admirait la splendeur des étoiles. Le plafond de la chambre laissant à la vue, la beauté de la galaxie.

 

Méditative, elle n'attendait que son ascension ! Assurée d'un destin hors norme, elle guettait l'avènement de la force pour se retirer de sa prison dorée.

 

La date de ce jour était annoncée dans ses rêves prophétiques. Elle pourrait bientôt prendre part aux vicissitudes d'une guerre sans merci. Elle ne se posait qu'une seule et unique question : Quand ? ».

 

Il venait de recevoir une lettre cachetée par la cire d'une bougie. Le sceau représentait un symbole qui lui indiquait de suite qui était l'expéditrice.

 

Il se disait qu'elle était d'une rare beauté presqu'envoutante. Elle se mouvait sur son lit telle une féline. Sa voix percutante laissait souvent les visiteurs pantois, dans une transe sans équivoque.

 

Lorsque le contact se faisait, on disait que sa proie n'avait plus le contrôle de rien. Des images souvent effroyables racontaient les désastres d'une vie.

 

N'y avait-il donc rien qui laisse présager le bonheur ? Ne voyait-on que l'inévitable ?

 

Il lui fallait absolument la rencontrer...

 

Plus encore, car hier soir, lors d'un songe d'à peine un instant, il vit la galaxie s'éclairer d'un halo lumineux où une femme libérée de ses chaines venait de triompher de ses ravisseurs !

 

Ainsi la légende de l'Abomination venait de s'intensifier...

 

Au loin, un enfant et son grand-père virent dans un observatoire astronomique, une lumière étincelante éclairer le ciel, un nuage de lait, qu'ils appelèrent « Voie lactée » !

 

Au même moment, certains hommes, femmes, bêtes ressentirent l'appel de la force...

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III. Rencontre opportune :

 

Assise, sirotant ce qui pouvait ressembler à un cocktail, elle regardait l'assemblée dans sa luxueuse chambre métallisée. Tous la dévisageait. Elle semblait dans son monde...

 

Des scientifiques de renoms, des médecins, auraient dit qu'elle avait compartimenté son âme. Un endroit secret où seule, avec la simple force de sa volonté, elle pouvait partir et revenir à son gré.

 

La salle était assez grande pour contenir un peu plus d'une centaine de personne. Le jour était spécial, si spécial que l'on faisait aisément la queue pour pouvoir la contempler.

 

Le lit ayant disparu, remplacé par un trône avec des marbrures si parfaites que l'on convoité aussi bien l'Oracle que son confortable fauteuil aux feuilles d'or.

 

Drapée par de la soie provenant d'une galaxie inconnue, affublée des plus belles parures, elle levait enfin son visage. Elle n'avait pas encore laissait apparaitre la couleur de ses beaux yeux violets...

 

Alors que quelques instants encore, un brouhaha incessant se faisait entendre, le regard de l'hôtesse venait de couper le souffle de la salle et de ses invités.

 

Une voix unique sortant du lot, belle à damner les hommes : « Approche ! ».

 

Tous s'épiaient, terrifiés de devoir se présenter devant elle.

 

Son regard venait de croiser le sien. Une bataille intérieure entre l'homme et l'Abomination s'engageait.

 

Une seule image dans votre esprit : Deux drapeaux se mêlant et s'entremêlant, se giflant et se fouettant pour déterminer l'heureux gagnant.

 

Victorieuse avec une facilité déconcertante, il s'agenouillait. Rampant apeuré et pitoyable au devant de la scène devant des spectateurs ahuris.

 

« Vous parliez de moi ? » dit-il d'une voix tremblotante...

 

« Oui ! Je sais pourquoi tu es là... ».

 

Elle jetait un regard hautain auprès d'un public en décomposition...

 

« Connais-tu le prix à payer pour savoir ce que je sais ? ».

 

L'homme croisait de nouveau son regard, baissant les yeux de honte et lui rétorquait non sans un malaise évident :

 

« Une bourse bien pleine que j'ai donné à la Sororité !!! ».

 

Elle tiquait. Elle était assez intelligente pour se retenir et décidait de passer sur cette injure...

 

« L'argent te permet seulement de me rencontrer... ».

 

Soucieux de ne pas la décontenancer et dans l'envie irrésistible de connaître la vérité...

 

« Que souhaitez-vous aimable Oracle ?

 

Que puis-je faire pour contenter une personne aussi délicieuse que vous ?

 

J'ai assez d'argent pour nourrir un nombre incalculable d'esclaves et ceci pendant des décennies.

 

Demandez-moi et vous l'obtiendrez... ».

 

« Tout est question d'équilibre.

 

La vie, la mort. La lumière, l'ombre.

 

Connaître l'insondable, c'est faire apparaître un déséquilibre dans l'essence même de la galaxie ».

 

Le silence était à son paroxysme !

 

On apercevait des lèvres mordues, des mains plaquaient contre les oreilles pour ne plus rien entendre, des pleurnichements de femmes moins fières d'être présente dans ce lieu morbide et effrayant et des hommes médusés loin de vouloir en découdre avec LA VERITE !

 

« Je ne comprends pas ? » regardant tout le monde, implorant presque qu'on le sorte de cette mauvaise passe...

 

« Ta mort sera le prix à payer pour avoir accès à la connaissance... ».

 

Les larmes aux yeux, captivé par la froideur de son regard...

 

« Je ne peux me contraindre à mourir, pour savoir si oui ou non, ma femme, la mère de mes enfants, me trompe... ».

 

Un rictus d'à peine un instant, le froid enfermé dans un tourbillon de chaleur. Les témoins d'onze heures quarante exactement se collaient les uns contre les autres...

 

« Quelle plus grande vérité que le lien que nous avons avec la vie.

 

Les sentiments amoureux, la passion, sont des éléments qui ne doivent pas être perturbés, sans quoi la fracture est irréparable.

 

Voilà une vérité que je viens de t'offrir, à toi et à nos visiteurs.

 

Lève-toi, rentre chez toi, aime la vie et ta femme et tu partiras de ce monde heureux ».

 

Ennuyée, son regard s'éloignait sur le côté de la vaste chambre et elle le vit. Un être d'une autre époque, un Dashade de grande taille à la beauté caverneuse, nommé Khem Val.

 

Il avait des mains solides, usées par le temps, avec de vieilles cicatrices s'acharnant à cacher une musculature impressionnante.

 

Un sourire en coin, les yeux luisant de malice et une détonation se fit entendre...

 

L'Abomination peu aimée des siens, se délectait à délivrer ce qu'elle savait le mieux faire après avoir donné "sa" vérité : Le Chaos !

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IV. Victoire écrasante :

 

Le temps. Comment le quantifier ? Il est à la fois court et infini. Attendu et rejeté. Comment l'interpréter lorsqu'il est la source d'autant d'émotions qui nous caractérisent tous ?

 

La vie, la mort... Les mêmes questions, les mêmes interrogations qui se répètent inlassablement. Le serpent se mord la queue et nous n'y pouvons rien. Aucune faille, seulement quelques prédictions...

 

Le temps. Est-il associé à la force ? Comment le savoir ?

 

Sur la plus haute tour du vaisseau de la sororité, se distingue parmi les sœurs du destin, une Femme.

 

Le regard tourné sur l'horizon, le temps est à la fois son allié et son ennemi. Elle attend sans perdre patience. Elle sait, elle sait presque tout...

 

Le sang écarlate est répandu sur le sol. Aucun survivant, seules les adeptes de la sororité, encapuchonnées, se rendent au service de leur nouvelle mère.

 

Khem Val est à ses côtés, comme il aurait toujours dû l'être. Il dégage la satisfaction de la réussite. Quelques heures auparavant, la masse de ses muscles s'expérimenta sur l'ensemble des convives de l'Abomination.

 

Peu enclin aux sentiments, il ne connait que la joie d'une victoire ou la colère de l'échec. Il est pourtant là, avec ses cicatrices et son passé. Désormais, il fera front commun avec celle qui l'a débauché.

 

Les corps mutilés jonches les alentours. Le contraste est saisissant. La couleur vermeille est de loin sa préférée. Il ne parle pas, il ne rit pas mais l'Abomination le connait mieux que quiconque. Ils ne se sont pourtant jamais rencontrés...

 

Les demoiselles de l'Abomination papillonnent en dansant, aucune musique ne se fait pourtant entendre. Respectant le silence de leur maitresse, leurs pas sont d'une discrétion absolue. Nichées sur les abords de la salle, elles piétinent les cadavres sans avoir le besoin d'exprimer un quelconque sentiment.

 

Soumises depuis toujours à un destin qu'on leur a façonné, elles acceptent sans broncher le lourd tribut de leur existence. Elles ont elles aussi attendu que ce jour arrive. Celui où la femme des rêves serait à l'apogée de son pouvoir. Résolues à faire au mieux, elles laissent visibles leur contentement dans l'aide qu'elles peuvent apporter à leur bien aimée.

 

Une inspiration, une expiration, puis un regain d'énergie ponctué par un seul ordre : « Direction Korriban ! ».

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V. Deux lettres cachetées :

 

A l'attention du Seigneur Noir : "Dark Ebola".

 

"Très cher Seigneur Noir,

 

Alors que je voyage dans l'espace à bord du vaisseau de la Sororité, je me dirige vers la grande cité de Korriban.

 

Si je me permets de vous faire parvenir cette missive, c'est parce que je souhaiterai suivre l'enseignement que vous y pratiquez afin de parfaire les dons que j'ai reçu.

 

Lorsque vous m'avez fait l'honneur de visiter mes appartements, nous avons eu une conversation qu'il m'a été impossible d'oublier.

 

Bien qu'inavoué, vous ne m'avez pas laissé indifférente au point de rêver de vous. Plus encore lorsque nous savons tout deux que mes songes ne sont pas de ceux qu'ils faut laisser inexpliqués.

 

J'ai vu de belles et de grandes choses. Des images me parviennent encore alors que je laisse glisser ma plume sur ses écrits.

 

Vous désirez le monde et je sais que je peux vous l'offrir. Accordez moi l'immense privilège de rejoindre vos rangs, non pas comme une égale mais comme votre disciple.

 

Je sais plus que quiconque, qu'il me faut faire un choix et c'est bien vers l'Empire que je souhaite m'épanouir. J'assouvirai mon désir de puissance et de pouvoir à vos côtés.

 

Il n'est pas question pour moi de naviguer entre deux eaux. Les vagues n'ébranlent jamais le navire lorsque l'on fait le choix de la neutralité. Évoluer c'est savoir avancer sans même que la situation l'exige.

 

Je puiserai l'envie et le courage dans vos sarcasmes exacerbés, comme j'ai su le démontrer il y a quelques temps encore. Permettez-vous seulement d'y penser.

 

S'il m'est possible de vous convaincre avec une dernière phrase, voici ce que j'aimerai vous dire : J'ai eu vent du complot que vous organisez contre le Conseil Noir.

 

Retrouvons-nous pour en parler...

 

Votre dévouée Oracle."

 

Le lieu était assombrit par le manque de lumière. On apercevait seulement le visage de la demoiselle par les scintillements d'une bougie en fin de vie.

 

L'Abomination avait conscience que le jeu était risqué, mais quel meilleur moyen de se faire connaître par les plus grands de ce monde si ce n'est par l'ignominie et la manipulation.

 

La belle était experte en la matière et elle n'avait de cesse de le prouver à ses adversaires les plus coriaces.

 

C'est ainsi qu'elle prit la peine d'écrire une seconde lettre très inspirée. Le destinataire serait son tremplin...

 

"Mon Seigneur,

 

Nous avons intercepté un courrier qui devrait vous intéresser.

 

Un complot se trame contre le Conseil Noir.

 

Je pense que mettre à jour cette traitrise est un exploit que seul vous, êtes, en mesure d'entreprendre.

 

Les faits s'avèrent exacts, vous pouvez d'ores et déjà vous charger de cette fâcheuse affaire.

 

Il est évident que votre nom fera prochaienement taire les langues les plus sales et que vous deviendrez un héro de l'Empire.

 

Votre réussite sera ma plus belle récompense.

 

Votre fidèle Vaxint.

 

Ps : Ne m'attendez pas, je suis à la recherche de cette mystérieuse Oracle.

 

Je vous contacterai sous peu."

 

Quelques jours plus tard, alors qu'un homme gisait égorgé comme un moins que rien sur la grande place de l'académie, un rire sonore à glacer le sang des plus téméraires retentit.

 

Une jeune femme, molestant sans une once de pitié un jeune acolyte, exerçait une pression psychologique constante sur sa jeune proie.

 

Sa beauté et son éloquence étaient de loin ses armes les plus redoutables.

 

« Je crois qu'il est temps de vous remercier, très cher "Vaxint"... »

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